Publié dans Editorial

Une Opposition éreintée !

Publié le mardi, 23 avril 2024


L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !
En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.
Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et présidée par Ravalomanana ne réussit pas à drainer une foule. Fatiguée par la longue traversée du désert, elle traîne les pattes.
Les autres formations revendiquant le statut d’Opposition comme le Malagasy Miara-Miainga (MMM) de Hajo Andrianainarivelo ou du Malagasy Tonga Saina (MTS) du député Rolland Ratsiraka ont la peine du monde à se frayer un chemin. Et dire qu’il existe une Opposition à Madagasikara ! Cette prétendue Opposition éprouve la dure réalité pour trouver un terrain d’entente face à une majorité présidentielle qui regagne de la force. Au fait, dire qu’il existe une Opposition à Madagasikara est un bluff qui ne dit pas son nom voire une démagogie. 
Justement en face, la plate-forme s’érigeant en une force politique soutenant le locataire d’Iavoloha reprend du poil de la bête. Quelque peu malmenée par une certaine fronderie ayant éclaté au sein même de la dite majorité présidentielle, elle a réussi à retrouver l’union.
L’échéance de la présidentielle de novembre dernier fut un coup dur qui a sonné le glas contre cette Opposition éreintée sinon exsangue. Les candidats regroupés dans une inédite coalition le « Collectif des 12 candidats », après s’être acquittés chacun de la caution, 200 millions Ar (un milliard de Fmg), s’amusaient à gesticuler sur la place publique durant la campagne électorale et qui, au final, boycottaient le vote du 9 novembre 2023. Un geste pour le moins ridicule pour une Opposition prétendant à accaparer le pouvoir par la noble voie de la démocratie. Un comportement portant atteinte à l’image d’une formation supposée être celle de proposition dans le cadre d’une alternance acceptée et reconnue.
La « gaffe » a atteint son paroxysme face aux législatives du 29 mai prochain. La déroute lors de la dernière présidentielle mène inexorablement à l’effritement. Déjà le fragile Collectif des candidats qui se scinde en deux factions, le « Firaisankina » codirigé par Ravalomanana et Siteny et le « Kolektifa ho an’ny Firenena » par Andrianainarivelo et Ratsiraka ternit leur image. A travers cette scission absurde réduisant à néant sa force de frappe, l’Opposition compte et promet de conquérir le Palais de Tsimbazaza par une majorité nette. Mais, de qui se moque-t-on ! Avec seulement 84 candidats, dont 68 du Firaisankina  et 16 du Kolektifa contre 473 candidats au total, pour les 163 sièges dans  les 120 Districts, comment l’Opposition gagnera-t-elle son pari ? Quelle démagogie !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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